Ma (longue) aventure du permis de conduire
Je reviens deux ans après ma dernière note (dans cette rubrique), pour apporter quelques explications et aussi peut-être quelques modifications en fin de note !
Tout d'abord une série de dates que je retiendrais et qui va me permettre de vous décrire tout ça. Ces jours-là sont à marquer d'une pierre blanche pour avoir représenté quelque chose d'important, et comme je doute m'en souvenir pendant encore longtemps, autant les écrire quelque part. Chaque date a symbolisé à sa manière, un tournant en quelque sorte, une partie de l'histoire qui a fait avancer le tout.
2008 : trouver une auto-école et passer le code
Après avoir enfin réussi à réunir le budget nécessaire, je vais pouvoir envisager de passer mon permis de conduire. J'ai économiser pendant des mois et des mois encore. A 22ans, je suis en état de pouvoir pousser une porte d'auto-école. Mais j'attendrai encore un an avant de le faire pour être sûre de prendre la bonne décision. Je pense que je suis prête pour m'investir dans cette aventure et me motiver jusqu'au bout. A 23ans, c'est le bon moment. Je décide de m'embarquer là-dedans, mais je ne savais pas encore que la traversée serait longue et remplie de péripéties !
18/09 : je suis inscrite dans une auto-école après m'être posée beaucoup de questions et n'avoir pas toujours eu de réponse ; j'avais entendu tellement de choses, que j'avais peur de faire le mauvais choix et que je me suis sûrement un peu trop méfié...
20/10 : mon dossier revient de la prefecture où il a été validé, j'existe administrativement puisque j'ai officiellement un numéro.
Octobre/Novembre : j'enchaîne les heures de code, bien décidé à en finir le plus tôt possible, je sais que la difficulté ne se trouve pas à ce niveau
19/12 : je viens de passer l'épreuve théorique. J'ai le code. C'est une bonne chose de faîte. Rendez-vous l'année prochaine pour l'étape suivante qui s'annonce plus complexe et que je redoute un peu.
2009 : les premières heures de conduites et la découverte de la joie de conduire
12/01 : c'est ce qu'on appelle l'heure d'évaluation de départ. Quelques jours avant une amie m'a appris que c'était que de l'arnaque : le moniteur pose une série de questions et ce sont les réponses données qui déterminent le nombre d'heures que l'élève devra approximativement faire avant de se présenter à l'examen. Si je ne me prépare pas avant, j'écoperais du max !
Qu'à cela ne tienne, je fait des recherches sur internet, et je me documente afin d'apprendre les bonnes réponses. Et ça fonctionne. Je ressors de là, en ayant donné une bonne impression et donc avec un chiffre faible d'heures de conduite à effectuer (par rapport à la moyenne, me situant dans une grande ville !) avant de pouvoir passer la partie pratique.
Maintenant il va falloir que j'assure. La proposition est de devoir totaliser environ 25h avant de prétendre à un 1er passage. Puisqu'il s'agit d'une estimation et que je n'acceptais pas le fait de me faire avoir d'entrée de jeu, il fallait être plus maligne ! Si j'ai besoin d'heures supplémentaires, on ne pourra le voir qu'au fur et à mesure, en fonction de mes points faibles ! Et non pas en remplissant une fiche bidon !
Puisqu'une fois cette heure effectuée, l'élève n'a pas vraiment le choix d'accepter ou de refuser la proposition qu'on lui fait, ce qui parait logique étant donné que c'est un professionnel qui donne son avis, et qu'en tant que novice il serait quand même mal vu de le contredire ! Et certainement innoportun de contester cette décision.
Janvier/Février : Je commence mes heures de conduite, et j'appréhende. Il me faut apprendre à moins craindre la vitesse et les accidents potentiels, car j'imagine le pire ayant déjà connu ça.
Mars : ma formation se poursuit, peu à peu, je suis de plus en plus à l'aise. J'imagine autre chose que de rouler à 50km/h. Et c'est déjà bien. J'évolue doucement mais sûrement.
10/04 : j'oublie d'aller à mon heure de conduite, 40€ dans le vent, je m'en veux ! C'est la première et la dernière fois que je paye pour rien. Et effectivement ça ne c'est jamais reproduit !
Mai : je me sens prête, j'arrive au bout de ma formation initialement prévue. Je vois que j'ai bien progressé.
08/06 : je passe une heure à apprendre les vérifications que l'on peut me demander le jour J après avoir feuilleté le livret prêté par l'auto-école. Cela m'amuse de connaître la voiture et de savoir reconnaître les différents éléments. Si on pouvait aussi m'apprendre à faire une vidange et à changer une roue, je serai contente ! On est à J-1, je me sens confiante. Le permis, c'est pour demain.
09/06 à 10h : je fais ma dernière heure de conduite avant de me présenter au centre d'examen.
J'en suis à 30h et 1400 € dépensé (960€ pour le forfait et 440€ pour les 11h supplémentaires).
Ca commence à faire, en regardant mes comptes, il est temps d'arrêter les frais ! On est tellement loin du temps où cela ne coûtait que 5000frs (762.25€ !) et que c'était déjà bien suffisant !
09/06 à 14h : ce jour est enfin arrivé, je sens que je ne suis plus très loin d'obtenir ce fameux papier rose. Je passe l'épreuve pratique pour la 1ère fois. Je pense avoir bien conduit globalement et m'en être bien sorti. Une occasion s'est même présentée sur la fin, de dépasser un véhicule lent. Opportunité saisie de montrer ce que je pouvais faire. On m'avait tellement répété qu'il fallait prendre des initiatives ! Du côté des manoeuvres, que je redoutais un peu, j'effectue correctement un créneau à droite, et un demi-tour, ce qui me fait 4 A avec les réponses aux vérifications intérieur et extérieur. J'annonce à tout le monde que j'ai réussi, car pour moi il n'y a pas de problèmes.
10/06 : au lendemain de cet évènement, grosse surprise quand le résultat arrive par courrier. Je suis ajournée. J'échoue à cause d'un croisement sur une route de campagne, sans marquage au sol. J'essaie de me rappeler : je roule un peu vite, et lorsqu'une voiture arrive en face, je ralentis et me serre sur la droite, mais ne freine pas suffisament. L'inspecteur intervient et me demande de freiner d'avantage. Et je ne rétrograde pas, ce qui sera considéré comme une erreur grave même s'il n'a pas touché aux pédale. Je n'ai pas vécu le croisement en question comme dangereux, ma déception est énorme, je ne comprends pas...
Avec le recul, j'essaie de relativiser. La prochaine sera la bonne. C'est vrai que je n'étais peut-être pas complètement prête, et puis, s'il n'y a que ça de marquer sur la feuille, c'est peut-être parce que comme j'ai fait cette erreur dès le début de l'examen, l'inspecteur n'a pas jugé intéressant de noter la suite ? J'étais certainement trop confiante aussi ce jour-là. Je voulais réaliser l'impossible : avoir mon permis du premier coup, à la ville. J'étais tellement habituée d'entendre qu'on pouvait l'avoir au bout de 20h que je voulais moi aussi réaliser cet exploit, oui, mais en pleine campagne, c'est certainement possible, mais pas là où je me trouve. Là il me faut prendre un autre rythme et me rendre à l'évidence, ici mon permis n'aura pas la même portée. Ni la même valeur à mes yeux.
~ A suivre ~